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Hypnose et suggestibilité.

       Erickson a longuement étudié la question de l'hyper-suggestibilité au sein du laboratoire de recehrche en psychiatrie du Wayne County Hospital, dans le Michigan dont il est le directeur de recherche. De ses études, aucun effet d'hyper-suggestibilité ressort. Ainsi, la personne expérimentant une transe hypnotique, reste maître de son système de valeur et accepte seulement les suggestions allant dans le sens du système de valeur déjà élaboré. Paradoxalement, plus on est en transe, moins on est suggestible. Ainsi le thérapeute se doit d’être tout à fait honnête avec son client. Lorsqu’intervient une perte de coopération durant la transe, le sujet en sort naturellement, mettant ainsi fin à la collaboration thérapeutique.

     Par exemple, Erickson savait qu’un de ces clients était très attaché à un livre. Durant une séance il lui suggère fortement qu’il serait très touché de se voir offrir CE bouquin. Il suggère ensuite une amnésie. Son client suit la suggestion et trois jours après, revient et lui vole un livre dans sa bibliothèque en lui disant simplement « merci bien ». Ce comportement est une réaction compensatrice.

   L'hypnose médico-légale : hypnose pour les sujets témoins d’un crime a aussi été étudiée. Or plus on est émotionnellement touché, impressionné par une scène, plus on la retravaille, la modifie afin de la façonner pour qu’elle puisse intégrer sans heurt nos schèmes de pensées et notre construction du monde. Ainsi, en transe le sujet ressort une scène travaillée et déformée, non ce qui s’est passé objectivement.

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