
Historique de l'Hypnose.
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1779, Franz-Anton Mesmer : Franc-maçon, Siècle des lumières, libération, laïcisme. Il parle de Magnétisme Animal que Gilbert du Motier, marquis de La Fayette exporte aux Etats-Unis.
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1784 : Louis XVI nomme, à l’insu de Mesmer, deux commissions pour étudier la pratique du magnétisme animal, l'une de l'Académie des Sciences, l'autre de la Société royale de Médecine. Les commissaires, l'astronome Jean Sylvain Bailly, le médecin Joseph-Ignace Guillotin, le chimiste Antoine Lavoisier, l'ambassadeur des États-Unis Benjamin Franklin et le botaniste Antoine Laurent de Jussieu se fondent sur l'observation du travail de Charles Deslon. Jean Sylvain Bailly conclut que « l'imagination sans magnétisme produit des convulsions… le magnétisme sans imagination ne produit rien », il déclare aussi, dans un rapport secret que « le traitement magnétique ne peut être que dangereux pour les mœurs ».
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~1800, Marquis de Puységur (positivisme scientifique). Il magnétise un berger qui devient somnambulique et qui « prédit ». C'est une manifestation de somnambulisme artificiel avec amnésie complète au réveil. Cette expérience lui fait peur, alors il préconise l’utilisation du magnétisme aux médecins et aux personnes plongées dans l’étude de l’âme humaine. Or les personnes qu’il rencontre sont calmes comme lui. Se pose alors la question de la relation thérapeutique.
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~1790, l'abbé Faria développe les suggestions & les suggestions post-hypnotiques.
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1852, James Esdaile (médecin écossais) pratique 315 interventions chirurgicales sous magnétisme. C’est le début de l’anesthésie.
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1877 une nouvelle commission d’enquête médicale dans laquelle le terme d'hypnotisme apparait. James Braid (chirirgien écossais), bien que pensant magnétisme utilise le terme d’hypnotisme.
Le Magnétisme et ces personnes ont posé les fondements de l’hypnose :
relation interpersonnelle
pas d’hyper suggestibilité
utilisation des potentiels latents
la personne au centre de l’attention thérapeutique.
Ensuite arrive une époque de sabotage de l’héritage du magnétisme.
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Jean-Martin Charcot (1825-1893) est un neurologue célèbre. Corporatiste, il est surtout une personne imbue de sa personne. Il démolie le Magnétisme et récupère à son compte l’hypnotisme (à l’inverse de Braid) en expliquant que c’est de « l’hystérie en culture ».
L’hystérie est caractérisée par un vide émotionnel, une recherche d’affection et des besoins infantiles. Le sujet, pour pallier à ce vide, opère à des constructions lui permettant de rester dans le désir d’autrui. L'hypnose autoritaire permet d’interrompre cette sensation de vide affectif. Les suggestions directes et autoritaires sont efficaces seulement avec les personnes ayant des besoins infantiles de soumission (une caractéristique de l’hystérie : “pour faire plaisir”).
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1885-1886, Sigmund Freud se détourne de cette tromperie scientifique. Ce faisant il remet en cause l’ensemble de l’hypnose car il prétend qu’elle n’est pas thérapeutique.
Les base de l'hypnose se pose enfin avec
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L’école de Nancy avec Hippolyte Bernheim & Amboise-Auguste Liébault : ils opposent une controverse à Charcot. Ils créent en 1891 la psychothérapie qui est l’art de manier les suggestions. C’est aussi l’état de suggestibilité imposé dans lequel une personne transforme plus facilement une idée en acte : l’idéodynamisme.
Or cette école focalise l’attention du sujet sur l’extérieur (pendule, suggestions…), ainsi la thérapie n’est pas centrée sur la personne.
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Pierre Jannet (1859-1947) est le fondateur de la psychologie clinique. Il s’intéresse plus aux processus qu’aux contenus : il travaille ainsi sur les dissociations.